La semaine dernière s’est terminé la dernière mission des expéditions Deep Climate conçue et menée par Christian Clot : après plus de 250 kilomètres en tirant des chariots de 140 à 200 kilos, les 20 climatonautes (10 femmes et 10 hommes) ont finalisé une traversée de 40 jours dans le désert du Néfoud en Arabie Saoudite.
Entre températures de près de 50°C à l’ombre (en plus de 25°C la nuit), nombreux scorpions et des terrains difficiles, mais splendides, les climatonautes qui pour la plupart évoluait pour la première fois dans un désert et de telles conditions, ont dû travailler en coopération pour s’adapter à des conditions parfois très difficiles. Après les chaleurs humides d’Amazonie et les froids polaires de Laponie septentrionale, cette troisième mission successive achève donc cette expédition d’envergure menée par le Human Adaptation Institute – et sous l’égide de la Société des Explorateurs Français- dans le but d’étudier les impacts de nouveaux climats sur la santé humaine et les mécaniques d’adaptation individuelles et collectives.
Des milliers de données ont été récoltées, touchant à la physiologie, la cognition humaine et l’organisation sociale, que la quarantaine de scientifiques du projet vont maintenant pouvoir analyser.
Un beau succès que d’avoir pu mener à bien ces trois traversées extrêmes sans accident ni blessure et d’avoir pu mener des études d’envergure malgré les difficultés du terrain et des climats, entre 100% d’humidité, -35°C ou +48°C. Des conditions peu propices à l’utilisation d’outils électroniques de mesure, indispensables pour assurer des données de haut niveau. Une première mondiale qui devrait permettre de mieux comprendre les mécaniques adaptatives pour proposer des solutions aux décideurs face à des températures de plus en plus élevées dans nos pays.
Photo : @Luca Santucci/Human Adaptation Institute