Membre de la Société des Explorateurs Français et réalisateur de nombreux films documentaires d’aventure, Jean-Michel Corillion aime à parcourir le monde pour filmer des minorités ethniques vivant à l’écart du monde moderne. Cette fois, le cinéaste-baroudeur s’intéresse aux derniers survivants d’une tribu désireux de repartir vivre dans la forêt au cœur des montagnes de l’île de Palawan (Philippines).

 

L’HISTOIRE

Depuis plus de vingt ans, le réalisateur Jean-Michel Corillion parcours le monde pour filmer des minorités ethniques vivant à l’écart du monde moderne. Mais aujourd’hui, il débarque à Rizal, une petite ville du sud de l’île de Palawan aux Philippines.

Il est venu ici pour y rencontrer des communautés tribales qui ont tout abandonné, dans l’espoir d’une vie meilleure. C’est le cas des Tau’t Batu, une tribu d’un autre âge découverte en 1978 seulement, et qui a toujours vécu dans des cavernes dissimulées en pleine jungle !

Le réalisateur a pu se lier d’amitié avec une famille Tau’t Batu vivant en exil en ville. Depuis deux ans, ils tentent de survivre dans un monde qui apparemment n’est pas le leur.

Désespérés, quatre personnes sur les huit qui composent le clan ont décidé de repartir vivre dans la forêt, et de rejoindre la grotte de leurs ancêtres, celle où ils sont nés, leur dernier refuge.

Caméra au poing, Jean-Michel Corillion a décidé de les suivre, pour un périple parsemé d’obstacles et de dangers, un voyage exceptionnel qui le mènera au cœur des montagnes de l’île de Palawan, bien au-delà de ce qu’il avait imaginé…

 

LA GÉNÈSE

Il y a quelques années, nous avons appris l’existence d’un peuple vivant jusqu’alors à l’écart d’un monde dit « civilisé » : les Tau’t Batu. En effet, rares sont ceux qui ont eu ou auront la chance de s’immerger dans les montagnes de l’île de Palawan, aux Philippines, et sa jungle exubérante (qui reste très difficile d’accès notamment à cause de sa situation géographique et ses épidémies de malaria).

En automne, ce « paradis perdu » connaît des ouragans dévastateurs et des précipitations extrêmes. Le film sera pour tous un précieux sésame pour comprendre comment, depuis la nuit des temps, l’homme a su « apprivoiser » la nature pour tenter de survivre dans les pires conditions !



Ensuite, l’histoire que nous vous proposons de découvrir nous touche particulièrement ; car derrière la beauté des lieux et la découverte d’un peuple aujourd’hui en sursis, se dévoileune histoire poignante, atemporelle et universelle. Nous allons partager la vie d’une famille du bout du monde, à l’heure où des choix de vie décisifs s’imposent à elle.

Jean-Michel Corillion

Comment peut-on s’inscrire dans un monde résolument tourné vers l’individualisme et la quête du profit, sans renier ses origines et ses convictions les plus profondes ? Comme nombre de communautés tribales, les Tau’t Batu doivent coûte que coûte « entrer dans le rang ».

Évangélisés, sédentarisés, stigmatisés, ils deviennent acteurs d’un monde qu’ils ne comprennent pas ! Leurs perspectives d’avenir s’assombrissent de jour en jour et leur sort est peu enviable ; à moins qu’ils ne trouvent la force de renverser le cours de l’histoire qu’on leur a tracé …

Enfin, il existe un patrimoine culturel de l’humanité protégé par l’Unesco. Il n’est pas seulement de monuments, d’architecture, d’art et de sites naturels. Il est aussi d’existences de sociétés humaines qui sont autant de résistances à la barbarie de la civilisation dite « évoluée » et à la cruauté du monde. « Le Dernier Refuge » en est un des plus vivants exemples.

LA THÉMATIQUE

En 1978, la communauté scientifique internationale apprend stupéfaite l’existence d’un peuple jusqu’alors inconnu. Quelques deux cent cinquante individus vivent encore « à l’écart du monde », au cœur de la forêt primaire de l’ile de Palawan, au sud-ouest des Philippines, à quelques encablures de Bornéo.

Les Tau’t Batu, le « peuple des cavernes », ont investis d’immenses grottes naturelles ! Depuis toujours, ces abris les protègent des terribles typhons qui dévastent régulièrement l’archipel. Plus qu’un refuge, les grottes fournissent aux hommes une ressource inépuisable de nourriture ; car les Tau’t Batu excellent dans la pêche et la chasse, plus particulièrement dans la capture des chauve-souris ! Semi-nomade, puisant uniquement ce dont ils ont besoin dans la forêt, les Tau’t Batu vivent silencieux à l’écart du monde, comme leurs ancêtres avant eux !

Dès lors, les gouvernements philippins successifs n’auront de cesse de contraindre ce peuple à se sédentariser, au nom du progrès et de la modernité.

Abandonnant peu à peu la jungle et les grottes protectrices, des dizaines de Tau’t Batu découvrent les régions côtières de l’île de Palawan. Là, on leur offre un lopin de terre, et une maison en dur moyennant un loyer modeste. Certains se contentent de cultiver la terre et d’élever des animaux, d’autres sont encouragés à travailler dans les mines de nickel et de chrome qui dévastent inexorablement la forêt.

Tous tentent de se mêler à d’autres communautés, troquent leurs cache-sexes et leurs pagnes de tissus traditionnels contres des produits manufacturés. Le plastique, l’alcool et les cigarettes font leur apparition; la pauvreté aussi. La culture du peuple Tau’t Batu se meurt, s’enfonce peu à peu dans l’oubli.

Or depuis quelques années, un phénomène remarquable consterne les autorités Philippines. Ne parvenant pas à s’intégrer, ne supportant plus leur extrême pauvreté, des dizaines de familles Tau’t Batu décident de quitter la ville pour rejoindre la terre de leurs aïeux, la jungle de l’île de Palawan.

Nous allons vous raconter l’incroyable histoire d’une de ces familles. Vivant dans la banlieue de Rizal, ce clan familial déraciné a décidé lui aussi d’entreprendre ce voyage sans retour. Bientôt, hommes, femmes et enfants devront franchir la montagne, déjouer tous les pièges, pour atteindre après des dizaines d’heures de marche la vallée de Signapan. Ils pourront enfin construire une vaste hutte et s’y installer.

Les plus anciens referont les gestes ancestraux. Pour les plus jeunes, qui doivent tout apprendre, cette nouvelle vie sera sans doute une véritable épreuve. Car l’impitoyable saison des pluies va bouleverser la vie des hommes, contraints pour survivre de rejoindre les grottes protectrices, leur dernier refuge.

Face au danger, aux innombrables difficultés, la volonté d’être libre triomphera-t-elle ? Le clan Tau’t Batu restera-t-il uni ?

 

Le Dernier Refuge
Un documentaire de 52’ tourné en Haute Définition
Écrit par Isabelle Coulon et Jean-Michel Corillion
Réalisation : Jean-Michel Corillion

 



Le dernier refuge (The Last Cavemen) en festival

  • ANCRE D’OR au 47èmeFIFME de Toulon. France 2015
  • GRAND PRIX / MEILLEUR FILM au 28èmeFestival documentaires de Strasbourg. France 2016
  • GRAND PRIX – Rencontres d’Exception – au Festival Objectif Aventure de Paris. France 2016
  • PRIX DU PUBLIC au festival Int Retour du Monde de Pont du Fossé. France 2017

 

Diffusions prochaines sur Ushuaïa TV :

  • Mercredi 26 février 2020 à 20h40
  • Mardi 3 mars 2020 à 11h05
  • Mercredi 11 mars 2020 à 21h35
  • Jeudi 12 mars 2020 à 13h05
  • Mardi 17 mars 2020 à 12h00