© Jean-Didier Loizeau

Photographe, cinéaste et membre de la Société des explorateurs français, Marc Garanger s’est fait connaitre pour ses portraits en Algérie mais il a également multiplié les reportages, notamment dans les anciennes républiques soviétiques. Il est mort le 27 avril, à l’âge de 84 ans. L’hommage.


SA BIOGRAPHIE Marc Garanger est né le 2 mai 1935 à à Ezy-sur-Eure (Eure) et il est décédé 27 avril 2020 à Lamblore (Eure-et-Loir), également en Normandie. En 1960, sursitaire, déjà photographe au centre pédagogique de Lyon, il est appelé à faire son service militaire en Algérie. Il photographie la guerre. 


L’État voulant donner une carte d’identité aux autochtones, Marc Garanger reçoit l’ordre de faire les portraits. Il a principalement photographié les femmes, 2000 en 10 jours, puisque les hommes étaient dans le maquis. Les portraits de « ses » femmes algériennes ont été exposés plus de 300 fois dans le monde entier.


Il reçoit en 1966 le prix Nièpce avec les portraits de Femmes Algériennes et ses photos des funérailles de Togliatti à Rome, où son ami l’écrivain Roger Vailland l’avait emmené.

Avec ensuite un premier voyage en Tchécoslovaquie de l’autre côté du rideau de fer, il voyage et photographie toujours plus à l’Est, jusqu’en Yakoutie.

Il passera du temps en Sibérie, dès 1989, pour photographier des éleveurs de rennes, les Evenks, une expérience dont il tirera avec sa femme Catherine un film et un livre, Taïga, terre de chamans (Imprimerie nationale, 1997).

Tout au long de sa carrière, il voyage et photographie également partout dans le monde : en Afrique, en Asie et en Amérique pour les magazines, les éditeurs de livres et de vidéodisques et pour la publicité.


SES PRIX

1997 : prix de la Société de géographie Alexandre de La Roquette,
1997 : prix François Sommer de la Fondation de la chasse et de la nature,
2010 : prix du New York Photo Festival


EN SAVOIR + 

L’hommage en vidéo par Youcef L’Asnami


L’hommage de l’AFC

https://www.afcinema.com/Disparition-du-photographe-Marc-Garanger.html


Les images de son inhumation


Comme l’avait fait notre chère regrettée amie Claude-Hélène Perrot en 2011 à l’enterrement de feu Catherine Garanger, j’ai versé le gin dans la tombe ouverte mais j’en ai gardé un peu pour l’apéro à la maison, où j’ai versé du rhum par terre avant de trinquer pour convier mon père à se joindre à nous, ainsi que tous les ancêtres que l’on aurait voulu voir participer.

Martin Garanger