« Vents du large », c’est désormais la chronique de José-Manuel Lamarque, membre de la Société des Explorateurs Français mais également un grand reporter de Radio France depuis 1986. Comme un puissant écho à ses « Chroniques littorales », diffusées très tôt le matin (5 heures) sur France Inter. Pour cette seconde chronique, l’intéressé s’intéresse à une exploratrice des cimes, l’escarpin des neiges selon lui. 

Les explorateurs sont confinés, comme tout le monde, sauf que… confinement beaucoup connaissent, alors comment vivre confiné, quels sont les bons conseils ? Je me suis dit que pour mes Chroniques Littorales sur France Inter, ce serait un bon sujet. Alors qui ? Mais Laurence de la Ferrière bien sûr… 

Je la retrouve par la magie du téléphone chez elle, ouf elle est là, à côté du Mont Blanc, enfin je me demande si ce n’est pas le Mont Blanc qui habite à côté de Laurence de la Ferrière. 

Ah oui… que je vous la décrive. Laurence c’est un sourire, un faux air mélangé de Lilli Palmer et Audrey Hepburn, une tessiture qui commence vers le sol bémol, sol dièse, toujours habillée en « prête à partir », mais on peut l’imaginer en robe de soirée, quant au palmarès, on a besoin d’un bon verre de Slivovitz… 

Parce que l’aventure commence entre Rhône et Saône, il y a quelques décennies, Laurence se disant qu’il fallait faire quelque chose de sa vie. Sitôt dit, sitôt fait, elle lâche sa flute traversière et sa médecine, se fait copine avec un piolet, une corde et des crampons, et voilà… je vous la fait courte et vous jugerez, 1984 le Kangchenjunga 8505 m, record mondial féminin d’altitude sans oxygène, ça commence bien ! 

Toujours 1984 : l’Annapurna 8091 m, 1985 : Nanga Parbat 8125 m, 1986 Gasherbrum II 8035 m, 

1989 : Broad Peak 8047m avec descente à ski, 

1991 Sibérie orientale,exploration sur la banquise du Détroit de Béring en attelages de chiens de traîneau, 

1992 : Mac Kinley 6200 m, l’Everest 8700 m, record mondial féminin d’altitude sans oxygène, 

1993 : Kilimanjaro 5890 m, Carstensz 5040 m, 

1994 : Aconcagua 7012m, 

1995 : Spitzberg, traversée en autonomie totale ; Groenland, traversée intégrale en autonomie totale et à la voile de la côte Ouest à la côte Est, 

1996/1997 : Antarctique, première traversée française en solitaire au Pôle sud, 

1999/2000 : toujours Antarctique, première traversée en solitaire de l’Antarctique, du Pôle sud à la Terre Adélie en passant par Dôme C, la première et la seule femme au monde à avoir traversé intégralement l’Antarctique et puis après et très accessoirement, directrice de la station Dumont d’Urville est située sur l’île des Pétrels, dans l’archipel de Pointe Géologie, à 5 km de l’Antarctique. 

Et puis il y a quelques mois toujours l’Antarctique: l’expédition Antarctic Explorers et au passage elle a aussi lancé Latécoère Explorer. 

C’est bon ma chronique est prête, vous savez tout, alors faites très attention si Laurence vous invite à vivre un truc très sympa à faire prochainement…  

José-Manuel Lamarque
Photographies © Laurence la Ferrière 

JOSÉ-MANUEL LAMARQUE, QUI ES-TU ? 

« D’une famille de voyageurs, marins entre autres, j’ai eu la chance de naître avec quatre langues, les autres ont suivi dans un milieu où l’art de vivre était la base de vie. Formé par les Oratoriens, j’ai aussi beaucoup voyagé lors de mes études universitaires, et l’appel de la mer m’a porté vers un port avec un job d’étudiant « d’aide agent consignataire » parmi les dockers, les lamaneurs, les capitaines, les corsaires et les « pirates ». 

La géopolitique m’a emmené bien loin sur le continent européen, ma spécialité, à la découverte des peuples, des régions, des provinces, des us et coutumes, des quotidiens et de la géopolitique du goût. Plusieurs fois au nord du Cercle Polaire, la mer ne m’a jamais quitté, surtout lors de ma formation à l’IHEDN, Institut des Hautes Études de la Défense Nationale, avec comme début de session, un cours, l’un des derniers, d’Hervé Coutau Bégarie. 

Officier de réserve de la Marine Nationale, Grand Reporter à Radio France en charge des Chroniques Littorales sur France Inter et du Micro européen sur France Info, écrivain par amour, pianiste qui a encore bien des progrès à faire et surtout dernier Branquignol par décision de Robert Dhéry lors d’une émission que je lui ai consacrée sur France Culture avec l’aide précieuse de Pierre Tchernia, naguère, ceci ne faisant pas de moi un petit baigneur, hélas… ».