« Les Lumières de l’Eden »

www.edencinemalaciotat.com

 et La Société des Explorateurs Français

www.societe-explorateurs.org

présentent au Cinéma Eden Théâtre

25 bd Georges-Clémenceau, 13600 La Ciotat

Vendredi 8 juin 2018

20h30

un film d’Eliott Schonfeld

ALASKA

Documentaire d’1h15

 

« Là-bas, j’ai parcouru plus de 1800 kilomètres en canoë sur la rivière du Yukon, avant de poursuivre mon aventure à pied, jusqu’à l’océan Arctique, 850 kilomètres au Nord, en traversant les montagnes, les forêts et la toundra, refuges des grizzlis, loups et autres élans. À 23 ans, seul, j’ai dû survivre par mes propres moyens. Je me nourrissais la plupart du temps en cueillant des fruits, des champignons, des plantes et en pêchant des poissons. Je m’abreuvais et me lavais dans les rivières. Je me réchauffais en faisant du feu avec le bois que je trouvais. Je me déplaçais en suivant les petits chemins créés par le passage des grizzlys et des caribous dans la forêt. Surtout, j’ai dû comprendre l’environnement dans lequel je me trouvais, pour définir ma place et assurer ma sécurité face à des animaux, des climats et des terrains dangereux. J’ai dû accepter les lois de la nature et m’y soumettre. »

« Voilà maintenant 5 ans que je traverse le monde de part et d’autre, des montagnes verdoyantes du pays Bédik, aux rivières australiennes infestées de gigantesques crocodiles, des lacs gelés du grand nord canadien au désert de cendres noirs d’Islande. Même si j’ai eu la chance de voyager très tôt, ce n’est que très récemment, en 2014, que j’ai décidé d’y consacrer ma vie et d’abandonner mon mode de vie sédentaire  et urbain. Je me suis donc promis de devenir aventurier, un nomade, avec l’objectif d’explorer les coins les plus reculés du monde où l’humanité semble n’avoir jamais posé le pied. L’adrénaline de la découverte et du risque, le plaisir de voir et de faire ce que peu ont vu et fait, le privilège d’avoir accès aux mystères que récèlent la nature, voilà ce qui rend incontrôlable mon envie d’aventures.

L’aventurier est un égoïste, il l’est d’autant plus qu’il est solitaire, mais il peut se racheter en témoignant par des photos et par l’écriture. En racontant son expérience, il est capable de donner l’envie et les moyens d’accomplir aux autres leur propre périple ou au moins de leur transmettre suffisamment d’images pour qu’ils puissent le rêver. Tel est bien mon objectif : à chacun de mes voyages j’emporte mon appareil photo et j’écris mes aventures, et cela avec la volonté de vous faire vivre et de vous faire partager autant que possible mon expérience. »

ALASKA

« L’Alaska a été mon expédition la plus éprouvante. Pour la première fois de ma vie, j’ai vraiment cru que j’allais jeter l’éponge. En trois mois, j’ai parcouru 1.800 km en canoë, puis j’ai marché 800 kilomètres pour rejoindre l’océan Arctique. Dès les premiers jours, j’ai réalisé à quel point ce serait compliqué. Je ne savais pas pagayer, et la météo était loin d’être clémente. Quand j’ai débuté ma randonnée, je me suis retrouvé dans une forêt très dense, impossible de poser un pied devant l’autre. Les ronces me griffaient de partout et j’étais dans le noir total. Désespéré, j’ai finalement réussi à atteindre la rive du Yucon, attendant qu’une embarcation puisse me venir en aide. J’ai attendu une journée entière avant que quelqu’un ne passe dans les parages. Revenu à mon point de départ, j’ai repris la marche quelques jours plus tard. Je n’étais pas allé à l’autre bout du monde pour tout abandonner Marécages, pluies torrentielles, j’ai tenu bon. J’ai compris qu’il fallait que j’arrête de penser. Je devais me contenter de mettre un pas devant l’autre, me focaliser sur la ligne d’arrivée. À partir de ce moment, j’ai repris plaisir dans cette expédition. Quand je manquais de nourriture, je me contentais de myrtilles et de poissons pêchés avec ma canne. J’étais devenu auto-suffisant. J’ai eu le sentiment de m’être adapté face à la nature. »

« En revanche, j’avais  une peur bleue des ours. Dès le quatrième jour, j’en ai croisé un. Muni d’une simple bombe à poivre, je me suis contenté de ne pas bouger et d’attendre. Il a fini par partir. Quelques jours plus tard, alors que j’étais en train de faire ma vaisselle à quelques mètres de mon camp, j’ai entendu un bruit. Je me suis retourné et là j’ai un ours noir en train d’attaquer ma tente. Il s’est approché de moi, j’ai crié, utilisé ma bombe. Ça a duré toute la nuit avant qu’il ne décide à s’en aller. À ce moment, j’ai eu la peur de ma vie.  » Eliott Schonfeld

 

© Photos ELIOTT SCHONFELD 2015. TOUS DROITS RESERVES.