Jeudi 17 Octobre 2013 à 18h30

« Le Secret Du Trésor de Bassas da India » 

Une coproduction ARTE France – Constance Films.

Un film de Karel PROKOP de 52 mn avec la participation de Michel L’HOUR

Directeur du Département de Recherches Archéologiques Subaquatiques et

Sous-Marines.  Sous le Haut Patronage de l’Unesco

 

Entrée libre

184 Boulevard Saint-Germain, Paris 6e 

Ce film est une histoire vraie, l’aboutissement d’une aventure et d’une passion portée par deux hommes depuis vingt cinq ans.

Le premier est Michel L’HOUR, patron de l’archéologie sous marine en France. Le second, le réalisateur Karel PROKOP, est l’auteur du documentaire.

C’est l’histoire d’une épave mystérieuse et de son fabuleux trésor perdu à Bassas da India, l’un des lieux les plus reculés de la planète.

Les deux hommes s’y étaient rendus pour la première fois en 1987 avec une expédition qui s’était soldée par un échec à cause des dangers de ce récif isolé en plein Océan Indien.

Ils étaient depuis obstinés par l’idée d’y retourner et y sont finalement parvenu en 2011 dans le cadre d’une mission scientifique du MARION DUFRESNE, le plus gros navire océanographique français.

Pourront-ils retrouver les vestiges de la caraque SANTIAGO, perdue en 1585 avec 400 000 pièces d’argent à son bord, où vont-ils constater qu’une fois de plus, les pilleurs d’épaves y sont passés avant ?

C’est ce que raconte le film, en montrant le jeu de cache-cache qui se déroule dans les profondeurs des océans entre les chasseurs de trésors et les archéologues. Ces derniers tentent de sauver et de préserver avec des moyens souvent limités les richesses englouties qui représentent le plus grand musée au monde et d’alerter l’opinion internationale sur la menace de sa disparition à des fins mercantiles.

La recherche archéologique se transforme finalement en véritable enquête à travers plusieurs continents pour retrouver un mystérieux aventurier qui aurait, le premier, mis la main sur le fabuleux trésor et que les auteurs du film finissent par découvrir sous les traits d’un paisible citoyen suisse à Bâle, où il accepte de leur livrer son témoignage…et ses archives.

Considérant que la thématique de ce documentaire est en parfaite concordance avec son action pour la Protection du Patrimoine Mondial Subaquatique, l’UNESCO a accordé au film LE SECRET DU TRESOR DE BASSAS DA INDIA son Haut Patronage.

LE CONTEXTE

Le patrimoine sous-marin de l’humanité est en danger.

Le pillage du patrimoine culturel subaquatique progresse rapidement et menace de priver l’humanité de ces inestimables richesses. Les flots ont protégé les épaves et les ruines durant des siècles, mais les progrès des techniques de plongée les rendent maintenant plus accessibles et, de ce fait, plus vulnérables.

Dans les eaux internationales, les États n’ont que des moyens limités de contrôle ce qui laisse aux chasseurs de trésors les mains libres

Heureusement, cette situation alarmante est à un tournant décisif :

Le 2 janvier 2009 est entrée en vigueur la Convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel subaquatique. Adoptée en 2001, cette convention est le premier outil légal permettant la préservation des sites archéologiques submergés.

 LE SYNOPSIS

Il existe dans l’Océan Indien, à mi-distance entre Madagascar et les côtes de l’Afrique, un lieu hors du temps, semblable à nul autre: Bassas da India. C’est le sommet d’un ancien volcan immergé, dont seule la couronne,  couverte de madrépores, transperce l’étendue des eaux.

À marée haute, seuls quelques cailloux d’à peine un mètre de haut apparaissent à la surface. Quand la mer se retire, un cratère de quinze kilomètres de diamètre perce l’océan, et fait découvrir un lagon intérieur qui constitue l’une des dernières oasis intactes de la faune sous-marine, mais surtout l’un des plus grands cimetières de navires de la planète.

Situé au milieu du Canal du Mozambique, en plein sur « la route des Indes », ce gigantesque récif a été la terreur des navigateurs des temps anciens et ses parois recèlent les restes d’innombrables naufrages, témoignages du commerce entre l’Europe et l’Orient à la valeur historique, mais aussi marchande, inestimable.

Les chasseurs de trésors ne s’y sont d’ailleurs pas trompés: depuis les années 80, la Marine Nationale a surpris et arraisonné plusieurs bateaux sud-africains dont les équipages se livraient au pillage de vestiges sous-marins.

C’est à la suite de ces actions clandestines, que le personnage central du film, Michel L’Hour, Directeur du Service d’archéologie sous-marine du Ministère de la Culture français, a décidé d’y lancer une expédition en 1987 pour dresser un état des lieux. Malheureusement, à la suite de nombreux incidents et d’une mauvaise météo, la mission n’a pas pu rester sur place que quelques jours. Le temps tout de même de découvrir et d’identifier les épaves de deux vaisseaux : un anglais, le Sussex, et un portugais, le Santiago.

La tragédie du naufrage de ce vaisseau survenu en 1585 a été relatée par un survivant et édité en 1586 au Portugal.

 

Elle est devenue un classique des grandes tragédies maritimes, traduit en de nombreuses langues. Ce récit dramatique décrit les effroyables souffrances des naufragés, abandonnées sur le récif, puis la construction d’un radeau et sa navigation périlleuse vers les côtes de l’Afrique. Mais il contient aussi une incroyable quantité de détails sur les marchandises et le chargement du navire et constitue pour les historiens une mine d’informations sur le commerce entre l’Europe et l’Inde au XVIème siècle.

Ce goût amer d’une mission non accomplie va poursuivre l’archéologue pendant des années, et il va chercher par tous les moyens une possibilité d’y retourner. Ce sera chose faite vingt cinq ans plus tard:

C’est en effet en 2011, que le navire océanographique français le Marion Dufresne, part effectuer « une rotation » (croisière) dans les Iles Eparses avec à son bord l’équipe des archéologues du DRASSM. Pour Michel L’Hour et son équipe c’est une occasion exceptionnelle de faire un inventaire des biens culturels submergés dans toute cette zone et de retourner à Bassas da India, pour constater les dégâts et l’état actuel du pillage.

 

Après cette mission, ou la caméra suit l’équipe des archéologues au jour le jour prospecter à pied, en hélico et en plongée sous-marine toutes les îles de l’archipel, nous avons mené une enquête dans quelques musées maritimes réputés où nous avons découvert des vestiges, des canons et des pièces en argent, provenant de Bassas da India.

Nous avons également retrouvé quelques pilleurs qui avaient opéré dans cette région et qui nous ont livré des témoignages exclusifs, inconnus à ce jour, sur leurs actions.

 Ce sont ces hommes secrets que Michel L’Hour traque sous toutes les mers depuis des décennies. A part leur passion pour les vestiges sous-marins, tout les oppose: l’un étudie les épaves pour retracer l’histoire des hommes, les autres ne sont motivés que par l’appât du gain.

C’est l’un des plus fameux chasseurs de trésors que nous avons réussi à trouver juste avant la fin de notre tournage: celui qui avait raflé le premier les canons en bronze et une quantité de pièces d’argent à Bassas. Au bout d’âpres négociations, il nous a autorisé à montrer des extraits de son film amateur qui montre en détail le pillage du site de la fameuse Nao portugaise Santiago.

Ce sont les destins croisés de ces deux hommes qui sont le fil rouge du film, en parallèle avec la progression des recherches des archéologues à bord du navire le Marion Dufresne.