Alain Saint-Hilaire nous a quitté le 5 février 2013 après avoir lutté pendant un an contre
une sclérose amyotrophique. Cette maladie avait débuté en lui enlevant sa belle
voix qu’il m’avait gentiment « prêtée » un jour, pour les besoins d’un de mes films.

Alain a toujours gardé son sens de l’humour malgré la gravité de son état, et il m’avait
confié être heureux d’avoir mené la vie dont il avait toujours rêvé : à la
rencontre des autres dont il avait la curiosité et dont il a eu le talent de
nous parler au cours de ses nombreux films.

En 2011, il a été récompensé par le « Abu Dhabi Award » et en novembre
2012, un hommage lui a été rendu par l’équipe du Festival du Monde Arabe de
Montréal.

Alain était un vrai explorateur, dans le sens noble du terme : passionné, intègre,
ouvert sur le monde, éternel curieux, à l’écoute des autres dans le respect de
leur culture. Il savait, comme un conteur, captiver son auditoire en racontant
ses voyages et les anecdotes qui lui étaient arrivées. J’ai eu plusieurs fois
la chance de l’écouter, émerveillée par son enthousiasme et sa générosité.
Alain était un membre de la Société des Explorateurs, mais c’était surtout un
ami qui va me manquer.

S’il y a un paradis pour les explorateurs, j’espère le retrouver un jour car je n’avais pas fini de l’écouter…

Véra Frossard, secrétaire générale adjointe

 

 BIOGRAPHIE

Alain Saint-Hilaire était cinéaste, voyageur de longue date, écrivain et photographe.

Ses activités l’ont mené dans les déserts chauds d’Arabie, les Émirats du
Golfe, au Yémen, en Irak, en Syrie et au Sahara mais également dans le désert
Polaire de l’Arctique Canadien . Il visite les Émirats pour la première fois en
1964 et filme les derniers pêcheurs de perles avant l’avènement des états du
pétrole. Il retourne là-bas en 1969 et filme la chasse au faucon qui sera
diffusée sur channel 4 New York dans une série de Time-Life :  » Strange
worlds « .

Au lendemain de la guerre civile, il passe un an au Yémen. En Irak, il vit avec
le peuple des roseaux et filme à l’intérieur des sanctuaires de l’Islam Shiite.
Inconditionnel du désert, il est au Tchad en 1982 pendant la guerre civile.
Contraint de quitter ce pays, il se replie au Niger où il réalise un film sur
les Touaregs de l’Aïr. Installé à Montréal depuis 1983, il prend un brusque
virage qui l’entraîne dans le désert polaire. Il va filmer des images magnifiques
sur les Ours blancs, pour National Geographic entre autres.

Son site : http://www.ashprod.com/ash/homefr3.php