| Bonjour à toutes et à tous,Voilà maintenant une semaine que nous sommes revenus au village d’Ikerasak, après plus d’un mois passés à bord du voilier Gambo pour mener les observations scientifiques. Nous avons renoué non sans plaisir, je dois bien l’avouer, avec le confort de la civilisation (douche chaude et électricité!) et nous apprenons maintenant à connaître ces gens fort sympathiques et toujours hilares lorsque nous tentons de prononcer quelques mots Groenlandais… Bien que cela ne fasse qu’une semaine, nous percevons déjà quelques inquiétudes chez les villageois quant aux conditions de la banquise. Il fait trop chaud, ou plutôt pas assez froid (-5°C, alors que l’on attendrait du -20°C à cette saison), il y a trop de vent (nous essuyons tempêtes sur tempêtes), et l’eau du fjord reste partiellement libre de glace… Tout le monde ici est en attente de meilleures conditions pour partir chasser le phoque en chiens de traineaux, ou reprendre les liaisons par banquise avec les autres ilôts de la région. En attendant, les pêcheurs comme notre ami Hans Peter, sont donc au chomage technique, faute de pouvoir exporter leur poissons dans les villages alentours… Le retour au village marque également pour nous la reprise des connections Angalasut ! Il y a quelques jours, j’ai pu parler à des collègiens de St Etienne au Mont par l’intermédiaire du centre de la mer Nausicaa. La première connection Skype entre les enfants d’Ikerasak et du Portel (Nord de la France), prévue dans deux jours, est attendue avec impatience des deux côtés ! Dès la semaine prochaine, nous débuterons les expériences scientifiques visant à décrypter le fonctionnement des glaciers et de l’océan avec les élèves d’Ikerasak et, si la banquise le permet, « IMAQA » (« peut-être » en Groenlandais) nous organiserons bientôt une visite à Gambo pour manipuler les instruments d’océanographie avec les scientifiques ! Beaucoup d’émulation donc, aussi bien du côté Français que du côté Groenlandais ! Rien de ce que vivent aujourd’hui les enfants n’auraient été possibles sans votre enthousiasme pour le projet Angalasut, alors un grand merci à tous !! Pascaline Bourgain, pour l’association Angalasut |