Avec la SEF, de Sylvain Tesson

Florian Bailly s’était fait connaître l’an passé pour un voyage qu’il qualifie lui-même d’« initiatique », placé sous le signe du soleil.

À bord d’un vélo solaire prototypique de sa conception, il avait gagné l’Extrême-Orient et le Japon à travers la fournaise des steppes de la Russie et de l’Asie centrale. L’engin était à la fois mu par la force musculaire et grâce à des panneaux photovoltaïques qui convertissaient le rayonnement solaire en énergie motrice. Son aventure héliotropique était une forme d’acte adorateur à l’égard du Sol invictus des Païens romains. Bailly, comme « tout ce qui vivait sur terre – qu’il s’agît des fleurs, des plantes ou des animaux – rendait spontanément hommage à l’astre du jour en se tournant vers lui pour le suivre dans sa course » ainsi que l’écrit Jacques Benoist-

Méchin, dans l’Empereur Julien. Bailly prépare pour 2013 une course de 7 000 kilomètres située entre « un Vendée Globe terrestre et un Dakar propre », un projet qu’il s’est hélas cru forcé de baptiser « The sun trip » choisissant bizarrement la langue d’un pays où le soleil se montre timide. Les concurrents s’élanceront en juillet 2013 de l’Institut national de l’énergie solaire en Savoie, à bord de bicyclettes solaires de leur conception, et devront rallier Astana, capitale du Kazakhstan (dont le drapeau arbore un soleil ardent porté par un aigle des steppes). Aucun itinéraire n’est imposé, les concurrents suivront la route qu’ils jugent la plus riche en rayonnement photonique.

Il n’est pas trop tard pour s’inscrire. On trouvera les renseignements sur www.thesuntrip.com.

La course est ouverte à tous, qu’ils en connaissent un rayon ou non.