Jeudi 10 décembre 2015 à 18h30

1401211_579217242224009_6300569883959093893_o
“La thérapie traditionnelle au Sénégal”
de Stéphanie Girerd
Conférence sur les croyances et les rituels de guérison de différentes ethnies du Sénégal et
sur leur implantation géographique.

Ces recherches ont alimenté la fiction de Stéphanie Girerd, réalisatrice du film « Africaine « .

Entrée libre sans réservation- 184 Boulevard Saint-Germain, Paris 6e

  10171103_449710748507993_3227436872599710004_n

10171158_449710905174644_641693379257133362_n

 » Depuis bientôt 20 ans, j’ai été amenée à voyager, d’abord pour des raisons personnelles puis professionnelles, à travers les différentes régions du Sénégal. Très vite, moi l’occidentale athée, je me suis intéressée aux croyances animistes qui relient les neuf ethnies qui cohabitent dans ce pays. Les nombreux rites de passage (initiations), de devoir de mémoire envers les morts (célébrations quotidiennes ou annuelles), et de guérison (notamment le n’deup), m’ont notamment inspiré deux projets de films: un documentaire précisément sur ce sujet, et un long-métrage de fiction sorti cette année. C’est en s’appuyant sur des extraits de ces deux films que je vous propose d’aborder les croyances et thérapies traditionnelles du Sénégal.

 1531708_585929738219426_8124696407237121540_o

La conférence abordera les thèmes suivants : le marabout, le sacrifice du coq et sa signification pour le patient et le marabout, les rapports entre les morts et les vivants, le rôle des esprits, les différents rituels d’initiation des jeunes garçons selon les ethnies, le conte dans le film (les deux lézards) et dans la tradition d’Afrique de l’Ouest.

Divers extraits du documentaire seront projetés comme l’interview d’un Sérère concernant sa relation avec son défunt grand-père, l’interview d’un Bambara concernant sa relation avec le n’deup, médecine traditionnelle, et les pouvoirs qu’il attribue au gri-gri. Ainsi que des extraits du long-métrage: l’enterrement, l’initiation ratée de l’enfant, la traversée de la forêt sacrée et la consultation avec le marabout.

Ces extraits seront commentés par de nombreux récits. »  Stéphanie Girerd.

10687329_579217115557355_1066790655951936732_o

A 44 ans, Stéphanie Girerd signe son premier long-métrage en tant qu’auteur et réalisatrice. « Africaine » est sorti dans les salles le 11 février 2015.

Diplômée de la promo 1991 de l’IEP de Grenoble, section politique, elle participe à des tournages dans la région Grenobloise dès 1989 (« Rei Dom » de JC Gallotta), et fait son mémoire de fin d’Etudes à l’IEP sur « La notion de chef d’œuvre en philosophie appliquée au cinéma ».

Son diplôme en poche, elle obtient des équivalences pour poursuivre une maitrise pratique d’Etudes cinématographiques à Paris VIII, dans le cadre de laquelle elle réalise son premier court métrage à Montréal au Québec, et en parallèle, un DEA d’Histoire et Théorie du Cinéma à la Sorbonne-Port Royal.

Pendant toute cette période, elle continue de travailler comme assistante à la réalisation ou régisseuse adjointe sur des clips (Michel Gondry), des téléfilms (Robin Davis), et des courts-métrages (Siegrid Alnoy). Pendant 8 ans, elle travaille sur des longs-métrages (Christophe Blanc, Valérie Lemercier, Sandrine Ray), et la réalisation ou l’écriture de ses propres projets (courts et longs-métrages).

Après avoir décroché des sélections avec son nouveau scénario au Festival international des scénaristes en 2006, aux ateliers Equinoxe en 2008, l’aide à la réécriture du CNC en 2007, et l’Avance sur recettes en 2009, elle tourne enfin son premier long-métrage fin 2012, sorti début 2015.

« Africaine » a reçu le prix du public au Festival International de Films panafricains de Cannes en 2014, et a été sélectionné aux Festivals Regards sur le cinéma du Monde, au Fespaco, et aux Rado (Douala) 2015. Il sera à nouveau programmé à Paris pour une séance unique le vendredi 29 janvier.

Par ailleurs, elle continue sa carrière de scénariste et devient directrice de collection sur les fictions courtes de day-time de TF1.