Notre prochaine conférence aura lieu

Jeudi 1er octobre 2015 à 18h30

Un pas de côté, et le reste suivra”
Un film de Camille Szklorz,

Prix “Premiers pas de l’aventure” du festival Grand Bivouac.

Entrée libre sans réservation– 184 Boulevard Saint-Germain, Paris 6e

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Des déserts géographiques aux déserts numérique, du high tech au système D, le pédalier de Camille bat la cadence pour une Afrique plurielle qui se dévoile sous nos yeux, de Paris à Abidjan.

C’est une trajectoire de 11 mois qui nous entraîne à travers huit pays, France, Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Mauritanie, Sénégal, Guinée et Côte d’Ivoire à la découverte de réappropriations originales des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) et des métiers qu’elles ont engendrés, en passant par la fabrication d’une imprimante 3D faite de récupérations au Sénégal, ou d’un marché de transaction numérique en Mauritanie, sans oublier l’observation d’une signalétique inventive dans le Sahara Occidental.

Ce sont aussi des rencontres, tel que Meissa Fall. L’artiste bricoleur aux milles facettes qui nous embarque dans ses envolées poétiques tout en partageant les étapes de son travail. Fils et petit-fils de réparateurs de vélos dans une ville qui boude les deux roues, le mécano devient sculpteur. Et comme il aime à le rappeler lui même, « quand on n’a rien à faire on fait de l’art ».

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Ce récit de voyage se veut immersif, alternant triptyques vidéos, diaporamas photos, dessins, interviews, animations – pour revivre pas à pas ce périple.

 

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Un projet fait-maison, de A à Z
Le sujet aborde la création et la débrouille en Afrique, mais applique également ces même principes dans la réalisation du projet, du montage à l’édition des DVD.
Ce premier documentaire est l’occasion rêvée pour Camille d’expérimenter et bricoler à grand coup de débrouille, face aux contraintes techniques et matérielles qui l’auront façonnées. Expérience artisanale du faire soi-même pour tester les libertés et limites de l’autoproduction.

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Un pas de côté ?
Ce projet entre dans la continuité logique de ses études.
Arrivée en fin de cycle à l’école des beaux-arts de Valence, Camille réalise qu’il faut réfléchir à la suite : au monde du travail. Monde vite associé à une fin de liberté dans lequel l’épanouissement tient couramment une place trop infime.
L’approche de l’insertion dans ce monde du travail est un avenir préoccupant – à savoir rechercher un emploi, essuyer des refus répétitifs, enchaîner des stages pour enfin obtenir un premier contrat, probablement précaire, ou inintéressant…

L’esprit est en état de siège à l’annonce de ce futur incertain.

Une possibilité se présente, faire un pas de côté, un pas qui permette d’explorer de nouveaux territoires et d’envisager le travail autrement, de s’approprier sa vie pour définir ses moyens d’existence. Ce pas de côté c’est donc une tentative de penser sa vie autrement, de vivre une expérience qui crée ses propres dimensions à partir de ce qu’elle agence et explore.
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De ces constatations Camille écrit un mémoire de fin d’étude, prenant la forme d’un manuel de survie à sa propre intention. Ce projet et voyage est finalement le résultat de ce manuel, suivi à la lettre.

« Un pas de côté, et le reste suivra », c’est tout simplement l’envie de se dérober au conformisme et au parcours tout tracé, pour affiner sa pratique, jonglant entre photo, vidéo et dessin. C’est se réaliser personnellement et professionnellement à travers un projet de voyage, en témoignant qu’une vie ne s’écroule pas en faisant ce pas de côté, bien au contraire.
Ce voyage initiatique sera finalement un tremplin, lui permettant d’exposer à son retour ses photos à la Biennale de Dak’Art Off (Sénégal), aux Rencontres Photographique d’Arles, ou à Lilles 3000.

 

 

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