Notre prochaine conférence aura lieu

Jeudi 2 avril 2015 à 18h30

dans l’Amphithéatre de la Société de Géographie

Entrée libre sans réservation- 184 Boulevard Saint-Germain, Paris 6e  

“Norbert CASTERET, chasseur d’abîmes »

Un film de Guy Fournié de 67’, « Néouvielle Production” et « Les Films Mémoireet Patrimoine des Pyrénées”.

Disciple d’Édouard-Alfred MARTEL, fondateur de la spéléologie moderne, Norbert CASTERET est le spéléologue français le plus connu, avec des explorations comme Montespan, Henne morte, Pierre Saint-Martin entre autre.

 

 N. CASTERET dans une châtière

Norbert CASTERET (1897-1987) est unanimement reconnu comme le plus grand spéléologue du 20ème siècle. Il a exploré plus de 1.000 grottes et gouffres, écrit plus de 45 livres, donné plus de 1.200 conférences. Il fût l’un des tout premiers et grands conférenciers du circuit < Connaissance du Monde >, aux côtés de ses collègues, et pour la plupart amis, Alain BOMBARD, Jacques-Yves COUSTEAU, Maurice HERZOG, Haroun TAZIEFF, SAMIVEL, Paul-Émile VICTOR.

 Norbert CASTERET à ses débuts

Né à Saint MARTORY, en Haute Garonne, il est très tôt attiré par le monde souterrain, dont il a fait la découverte à l’âge de cinq ans. Dès sa douzième année, le plus souvent seul, puis accompagné de jeunes camarades, dont son petit frère Martial, il entreprend d’explorer les plus proches cavités, à la lumière de simples bougies, modeste éclairage qu’il utilisera longtemps.

C’est un sportif accompli, engagé volontaire lors de la Guerre 1914-1918, au terme de laquelle il reprend ses études, baccalauréat, notariat, Faculté des Sciences et Institut Agronomique de Toulouse. Il réalise alors ses premières découvertes importantes : l’oppidum de CALAGURRIS, les plus vielles statues du monde de la Grotte de MONTESPAN. Il acquiert la reconnaissance des plus grands spécialistes : Émile CARTAILHAC, Camille JULLIAN, Comte Henri BEGOUEN, Abbé BREUIL. Peu après, il rencontrera Édouard-Alfred MARTEL, créateur de la spéléologie, qui deviendra son maître, et auquel le liera une profonde amitié.

En 1926, Norbert CASTERET épouse Élisabeth MARTIN, qui lui donnera cinq enfants, Raoul, Maud, Gilberte, Raymonde, Marie à la naissance de laquelle elle devait succomber.

En famille, au début avec sa femme, sa mère, son frère cadet, puis avec ses enfants, il entreprend méthodiquement ses explorations aventureuses. Il découvre ainsi la plus haute grotte glacée d’Europe, qui dès lors porte son nom, dans le massif du Mont Perdu, la vraie source de la Garonne en Val d’Aran, le Gouffre MARTEL, à l’époque le plus profond de FRANCE, la rivière souterraine de Labouiche, le Gouffre d’Esparros….

Entretemps Norbert et Élisabeth CASTERET seront chargés de mission au MAROC, durant six semaines.

A compter de 1941, il commence un enchainement d’explorations de grande ampleur, mobilisant des participants de plus en plus nombreux, faisant appel à quantités de matériels et de vivres destinés à soutenir des camps extérieurs et souterrains. C’est l’heure des plus grandes découvertes scientifiques, techniques et sportives. C’est aussi l’heure des drames : chute mortelle de Marcel LOUBENS, à la Pierre Saint-Martin en 1952, hydrocution du jeune Michel de DONNÉA, à la Cigalère en 1954.

Durant plus de vingt cinq ans, Norbert CASTERET étudiera méthodiquement la vie des chauves-souris, dont il baguera plus de12.000 individus.

Toujours en pointe, il fêtera son soixantième anniversaire au fond du Gouffre Raymonde, dans le Massif d’Arbas en Haute Garonne.

 60 ème anniversaire au fond du Gouffre Raymonde

Homme sage et d’expérience, il a ouvert une trace qu’ont suivie et poursuivie ses nombreux successeurs, qui, pour la plupart, lui doivent leur vocation.

A  l'O.R.T.F. avec B. FLORNOY, FÉRAL et CHAVANNE A l’ORTF avec Bertrand Flornoy, Féral et Chavanne

Le Réalisateur

Guy FOURNIÉ est réalisateur indépendant, domicilié à CARQUEIRANNE (Var) où il s’est installé après une existence professionnelle essentiellement consacrée à la photo et au cinéma. Spécialisé dans la production de documentaires consacrés à des sujets montagne ou mer, il a créé deux collections de DVD : « Pyrénées d’hier et d’aujourd’hui » et « Méditerranée d’hier et d’aujourd’hui ».

Il a été Conseiller Technique de la Fédération Française de Cinéma d’Amateur ainsi que de « La Maison du Cinéaste ». Il a édité la revue « Cinéma Pratique », et les livres « Le Cinéma et ses techniques » de Michel WYN, « La technologie des caméras » de Pierre BRARD, « Pratique de l’Image sous-marine » de Ludwig SILLNER, qui, aujourd’hui encore, restent des références.

Durant plus de vingt ans, il a assuré la Direction de la communication du groupe SCOP-OLYMPUS, commercialisant des matériels photographiques, cinématographiques, scientifiques et médicaux. A ce titre, il a dirigé, à Paris pendant ses dix années d’existence, la Galerie photographique OLYMPUS.

Il a sponsorisé le premier vainqueur de « La Route du Rhum » Michael BIRCH, sur OLYMPUS Photo, puis dans d’autres courses d’autres grands navigateurs : Daniel GILARD, Robin KNOX-JOHNSTON, Chris DICKSON, Gérard d’ABOVILLE.

Membre du Comité de direction de l’Union des Plaisanciers Français, créée par Éric TABARLY, il a navigué en croisière, plus de vingt-cinq ans, à travers la Méditerranée.

Il a été le Vice-Président -fondateur- de l’Association pour la Promotion de l’Image (A.P.I.) regroupant toutes les instances syndicales professionnelles de la photographie en France.

Entre 1960 et 1970, il a réalisé plusieurs documentaires en 16 mm couleur, spécialement sur des activités humaines en voie de disparition : la récolte du sel dans un village de CATALOGNE, le ramassage des algues dans la lagune d’Aveiro au PORTUGAL, la moisson à l’ancienne en Vielle CASTILLE, l’extraction du talc dans les Pyrénées ariégeoises, pour ne citer que ceux qui ont aujourd’hui valeur de documents ethnographiques historiques.

Pour son premier voyage à TOULON, en 1964, il fait la connaissance du Capitaine de Vaisseau Philippe TAILLIEZ qu’il rencontre dans le cadre du Jury de la 3ème édition du Festival International du Film Maritime et d’Exploration. Lors de la cinquième édition de ce festival, en 1968, il reçoit, à PARIS Salle PLEYEL, le Prix spécial du jury pour son film « MOLICEIROS ».

En 1969, il est à nouveau membre du Jury, où il retrouve Philippe TAILLIEZ.

Il sera sélectionné lors du 27ème Festival, en 1995 avec la vidéo « Dans le sillage de Neptune » réalisée en coproduction avec l’Association des Amis du Musée de la Marine. Sélectionné en 1997, avec l’ « Aventure du G.U.H.M. » qui évoque les activités du Groupe Universitaire de Haute Montagne entre 1945 et1956.

A la fin de cette époque, Guy FOURNIÉ en était l’un des dirigeants, membre du Groupe Pyrénéiste de Haute Montagne (G.P.H.M.), titulaire du brevet d’Instructeur d’alpinisme de la Fédération Française de la Montagne, dont il était également membre de la Commission de l’enseignement alpin.

En 1958, il faisait partie de la cordée réussissant la première ascension du dernier sommet vierge du massif de l’Atakor dans le Hoggar.

Pour ses soixante-dix ans, il conduisait sa dernière cordée dans la traversée de l’Aneto, le plus haut sommet des Pyrénées..

En 1999, lors du 31ème Festival International du Film Maritime et d’Exploration de TOULON, il reçoit la Mention spéciale du Jury pour sa vidéo « Laurent et les voiliers de Massalia ». Lors du 32ème Festival de 2000, son film « Maroc de toujours » est sélectionné, de même lors du 33ème, en 2001, ses deux films « Vent d’Océan 2001 » et «  Voiles latines à SAINT-TROPEZ ». Ce qui est encore le cas pour « Fiesta Latina », en 2007, lors du 39ème Festival.

Guy FOURNIÉ présidera le jury des courts métrages du 29ème Festival Mondial de l’Image Sous-marine, à ANTIBES l’automne 2002. Depuis juré de cette prestigieuse manifestation durant une dizaine d’années, il en présidait le jury long métrages de la 37ème édition, en octobre 2010 et celui des courts métrages en octobre 2011, à MARSEILLE.

Fin 2001, il terminait la réalisation d’une importante vidéo, de deux fois 32 minutes, « Au Pays du MONT-PERDU », consacrée à la découverte des versants français et espagnols du massif calcaire du Mont-Perdu, au cœur des Pyrénées centrales, sur les traces de deux personnalités hors du commun : Franz SCHRADER (1840-1924) et Lucien BRIET (1860-1921).

En 2004, après trois ans de travail, il achevait sa trilogie sur le Pyrénéisme historique avec « RAMOND, Inventeur des Pyrénées ».Avec ces films, il créait sa collection de DVD : « PYRÉNÉES d’hier et d’aujourd’hui ».

Aujourd’hui, Guy FOURNIÉ poursuit cette œuvre. Après une vidéo, en deux versions : Spéciale pyrénéiste et Grand public, consacrée à ses amis Jean et Pierre RAVIER, considérés par leurs pairs comme les plus grands pyrénéistes de tous les temps «  LES JUMEAUX DU VERTIGE », il réalise «  Raymond d’ESPOUY gentilhomme pyrénéiste» et «  Monts et Merveilles du Haut ARAGON » nouveau documentaire de long métrage, en deux versions : 90 et 52 minutes. Il vient d’achever «  Norbert CASTERET chasseur d’abîmes » consacré à la vie et l’œuvre du plus célèbre spéléologue français. Ce film a été programmé Hors-concours lors du 19ème Festival EXPLORIMAGES, Nice 2014.

Durant sa longue carrière, Guy FOURNIÉ a visionné, en compétition, plus de 1.500 films sous-marins. Aujourd’hui, il met cette précieuse expérience au service d’une nouvelle production, entreprise avec son ami Patrice LARDEAU, ancien Directeur de la communication de l’I.F.R.E.M.E.R., avec qui il a siégé à plusieurs reprises dans les Jurys films du Festival Mondial de l’Image Sous-Marine. Ils ont entrepris la réalisation d’ « AQUARIUS l’étrange aventure », évoquant une période méconnue de l’existence du Commandant Philippe TAILLIEZ, l’homme qui a appris à plonger à J.Y. COUSTEAU. Ils bénéficient de la précieuse collaboration de Bernard et Félix TAILLIEZ, fils et petit-fils du Commandant.