« Le Théâtre de l’Eden » de Frères Lumière accueillera vendredi 13 février 2015 à La Ciotat 

Pierre Schmitt avec son film « Le désert bleu d’un bout à l’Autre »

http://www.edencinemalaciotat.com/films.html

Film5

Film2 Film3 Film4 Immense et légendaire, au coeur du Sahara, l’immense désert du Ténéré
est l’une des régions les plus arides du globe. Le sable, la chaleur,
la soif, l’épuisement, le vent y sont chez eux… Les caravaniers
aussi, mais jamais ils ne risquent de s’y attarder, puisqu’il n’y a
strictement rien. « C’est un pays simple où tout est compliqué ; il
faut même y apporter son ombre », disent-ils.
A l’ouest, les hautes dunes du Ténéré s’échouent dans les contreforts
orientaux du Massif de l’Aïr. La vie se réfugie au cœur de ce fief
Touareg, près des rares points d’eau, « Amann iman » (l’eau, c’est la vie).

« Mieux vaut aller voir, que d’entendre parler ». Février-mars 2005,
Pierre Schmitt plonge discrètement dans un Ténéré chauffé à blanc
pour le traverser et remonter le Massif de l’Aïr : seul et à pied,
sans guide ni 4×4, ni même un chameau, « simplement pour vivre à fond
un désert de l’intérieur ».
Très éloigné de la notion d’exploit, c’est une
sorte d’expérience à la « Alain Bombard » pour vivre une immersion
désertique de l’intérieur à 100%, voir comment le métabolisme arrive
à s’adapter avec 2,5 litre d’eau à boire/24h en limitant la
confrontation avec les éléments et permettre d’approcher la culture
targuie du Niger.
Solitaire dans cette immensité, c’est une
goûte de vie qui se faufile provisoirement durant 1,5 mois dans un
environnement extrême, par 50°C à l’ombre (quand il y a de l’ombre)
et seulement 2,5 litres à boire par 24h…
Explorer les frontières mentales et physiologiques d’une
acclimatation volontairement provoquée n’est pas la seule motivation
de Pierre : « j’aimerais toucher ce qui peut bien retenir les nomades
dans un environnement aussi hostile ». Le regard brûlé, les anciens
caravaniers parlent de leur désert avec l’émotion d’un coeur serré,
pleins de silences et de retenues.